Lors d’une interview récente, Valentine Nkwain, président de Victoria United, a annoncé avoir pris ses distances avec Samuel Eto’o, son ancien ami proche, qu’il surnommait autrefois son « Bro ».
Une ascension fulgurante, mais controversée
Victoria United, connu sous le nom d’Opopo, a réalisé une progression spectaculaire ces deux dernières années, passant de la ligue régionale à la première division et remportant consécutivement les titres de champion du Cameroun en Élite Two et Élite One.
Cependant, cette ascension rapide a coïncidé avec l’arrivée de Samuel Eto’o à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), alimentant les spéculations sur une relation privilégiée entre les deux hommes. Ces rumeurs ont été renforcées par un audio authentifié dans lequel Eto’o promettait à Nkwain de l’aider à faire monter son équipe en Élite One. Les deux protagonistes ont même été convoqués à la CAF pour s’expliquer sur cette conversation.
Des accusations de favoritisme
Au fil des événements, plusieurs décisions favorables à Victoria United ont accentué les soupçons d’un traitement de faveur : matchs arrêtés, victoires contestées obtenues sur tapis vert, menaces de boycott, et d’autres incidents ayant parfois frôlé l’exclusion du championnat selon les règlements en vigueur. Malgré tout, l’équipe de Limbé a poursuivi son parcours et a finalement été sacrée championne du Cameroun, suscitant davantage de critiques.
Face à cette polémique, Samuel Eto’o a adopté une posture discrète, tandis que Valentine Nkwain s’est imposé comme une figure incontournable du football local.
Une prise de distance assumée
Lors d’une conférence de presse pour présenter ses ambitions pour la nouvelle saison, Valentine Nkwain, surnommé « Bobbidy », a publiquement annoncé avoir pris ses distances avec Samuel Eto’o pour apaiser les tensions :
> « Je ne me rappelle pas la dernière fois que j’ai échangé avec Samuel Eto’o. J’avais même écrit une lettre pour lui dire qu’il était préférable que nous gardions nos distances. Tous les problèmes que j’ai eus dans le football viennent du fait qu’on me reproche injustement d’être son ami et de bénéficier de ses faveurs. Si mon équipe perd, je l’accepte, car les défaites permettent de tirer des leçons et de progresser. »
Cette déclaration marque un tournant dans la relation entre les deux hommes, autrefois très proches. En prenant ses distances, Valentine Nkwain semble vouloir dissiper les soupçons entourant les succès de Victoria United et affirmer son indépendance en tant que dirigeant sportif.