Gabrielle Milla
Depuis son accession à la présidence de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), Samuel Eto’o s’est distingué par des initiatives ambitieuses et une volonté affirmée de moderniser les infrastructures sportives du pays. L’analyste sportif Bobo Fabien s’est penché sur les actions majeures du président, défendant un bilan qu’il considère comme « largement positif ».
Des infrastructures sportives en pleine transformation
En l’espace de trois ans, Samuel Eto’o a lancé plusieurs projets structurants destinés à renforcer les infrastructures sportives du Cameroun. Parmi ces réalisations, on compte l’achèvement du stade de Kousseri et l’avancement significatif des travaux pour un stade à Bamenda. Ces initiatives visent à fournir des infrastructures modernes aux différentes régions, soutenant ainsi le développement du sport à la base.
La modernisation du siège fédéral, une priorité
Le siège actuel de la FECAFOOT, situé à Tsinga, est souvent critiqué pour son état de délabrement. Bobo Fabien n’a pas mâché ses mots : « Ce siège est presque une honte. Vous ne pouvez pas recevoir des partenaires sérieux dans de telles conditions. » Ce bâtiment, acquis sous la présidence d’Iya Mohammed pour mettre fin à une période d’instabilité, est aujourd’hui jugé obsolète.
Face à cette situation, Samuel Eto’o a pris des mesures concrètes. Après avoir résolu les litiges fonciers liés au projet de Warda, une bataille juridique remportée par la FECAFOOT, les travaux de modernisation ont repris. Grâce à une gestion rigoureuse, le coût de finition du nouveau siège a été réduit de 3 milliards à 1,5 milliard de francs CFA, témoignant d’une utilisation efficace des ressources.
Une gestion marquée par les défis hérités du passé
Bobo Fabien a également pointé du doigt les précédents dirigeants de la FECAFOOT, qu’il accuse d’avoir détourné des fonds destinés à la construction du siège fédéral. Les mandats de Joseph Owona, Tombi à Roko et Seidou Mbombo Njoya ont, selon lui, été marqués par des pratiques douteuses. « L’argent alloué à ce siège a été dilapidé », déclare-t-il sans détour.
Malgré cet héritage controversé, Samuel Eto’o a su redresser la situation, relançant des projets essentiels pour la crédibilité et l’image de la FECAFOOT.
Une vision tournée vers l’avenir
Selon Bobo Fabien, la modernisation du siège fédéral est également stratégique pour attirer des sponsors. « Lorsque vous voyez les sièges des grandes fédérations, leur qualité inspire confiance. Cela incite les partenaires financiers à investir. » Cette compréhension des attentes des partenaires, combinée à une gestion pragmatique, illustre la vision moderne de Samuel Eto’o pour le football camerounais.
Un bilan marqué par des avancées notables
En trois ans, Samuel Eto’o a démontré un leadership axé sur des résultats concrets. De la construction de stades à la rénovation du siège fédéral, en passant par une gestion optimisée des ressources, son bilan, bien que parfois critiqué, reste solide. Pour Bobo Fabien, il ne fait aucun doute : « Le bilan de Samuel Eto’o est largement positif. »
Perspectives
Si des défis subsistent, les fondations posées sous la présidence d’Eto’o pourraient redéfinir l’avenir du football camerounais. En s’attaquant aux problématiques structurelles et en valorisant une gestion rigoureuse, Samuel Eto’o inscrit son mandat dans une dynamique de progrès durable.
