Trois ans de Samuel Eto’o à la tête de la Fecafoot : bilan d’un mandat entre réformes et controverses

Trois ans de Samuel Eto’o à la tête de la Fecafoot : bilan d’un mandat entre réformes et controverses

 

Le 12 décembre 2021, Samuel Eto’o accédait triomphalement à la présidence de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot). À dix jours de célébrer son troisième anniversaire à ce poste, son mandat quadriennal suscite autant de louanges que de critiques. Entre réformes ambitieuses et défis persistants, l’ancien capitaine des Lions Indomptables poursuit sa quête de modernisation du football camerounais.

Les réussites marquantes

1. Professionnalisation des championnats locaux

Samuel Eto’o s’est attelé à redynamiser les ligues locales, souvent considérées comme le maillon faible du football camerounais. Il a mis en œuvre des mesures visant à structurer les championnats nationaux, notamment par l’injection de fonds pour améliorer les conditions des joueurs et des clubs. Ces efforts ont conduit à une amélioration progressive de la compétitivité et à une visibilité accrue des compétitions locales.

2. Lutte contre la corruption et le favoritisme

Fidèle à son discours d’intégrité, Eto’o s’est positionné comme un fervent adversaire des pratiques douteuses qui gangrenaient la gestion du football camerounais. En adoptant une approche de tolérance zéro, il a envoyé un signal fort à tous les acteurs du milieu, même si les résistances persistent.

3. Performances des équipes nationales

Sous sa présidence, les Lions Indomptables ont décroché leur place à la Coupe du Monde 2022, un exploit même si les résultats sur le terrain ont déçu. Par ailleurs, les équipes de jeunes ont obtenu des succès notables sur la scène africaine, témoignant d’un travail de fond axé sur la formation et la relève.

Les défis et controverses

1. Conflits internes

Le mandat d’Eto’o a été émaillé de tensions avec certains membres de l’administration et d’anciens acteurs influents du football camerounais. Ces dissensions, souvent très médiatisées, ont parfois freiné l’élan des réformes et terni l’image de la Fecafoot.

2. Opacité financière

Des voix se sont élevées pour dénoncer un manque de transparence dans la gestion financière de la fédération. Bien qu’Eto’o ait fermement rejeté ces accusations, elles continuent d’alimenter la méfiance de ses détracteurs et de certains observateurs.

3. Résultats sportifs irréguliers

Si certaines catégories ont brillé, les performances globales des Lions Indomptables n’ont pas toujours répondu aux attentes élevées des Camerounais. Cette irrégularité reste une source de frustration pour les supporters, exigeants envers leur sélection nationale.

Une dernière année pour convaincre

Avec une année encore à son actif, Samuel Eto’o conserve l’opportunité de consolider son héritage à la tête de la Fecafoot. Ses priorités incluent la poursuite des réformes structurelles, l’instauration d’une gestion financière transparente et le renforcement des relations avec les différents acteurs du football camerounais.

Sa capacité à relever ces défis déterminera non seulement son bilan en tant que président de la Fecafoot, mais aussi l’avenir du football camerounais. Alors que ses exploits sur le terrain ont forgé sa légende, son succès en tant que dirigeant reste à écrire.