Samuel Eto’o, président de la Fecafoot, demeure silencieux quant au montant du partenariat récemment renouvelé entre son institution et l’opérateur téléphonique MTN.
L’époque où la transparence régnait autour de ce type d’accord semble révolue. En 2006, Iya Mohamed, alors président de la Fecafoot, annonçait fièrement que le partenariat avec MTN atteignait 900 millions de FCFA. Ce troisième renouvellement portait à 3 milliards de FCFA l’investissement total du géant sud-africain dans le football camerounais.
Une gestion sous le signe de l’ambiguïté
Depuis l’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la Fecafoot en décembre 2021, les promesses de transparence affichées par l’ex-star du Barça peinent à se concrétiser. Bien que l’ancien joueur ait souvent dénoncé les pratiques opaques de ses prédécesseurs, sa propre gestion suscite aujourd’hui des critiques similaires.
Ce jeudi, lors de la signature du renouvellement de partenariat avec MTN, le montant de l’accord est resté confidentiel, tout comme en 2022. La seule personne autorisée à connaître ce chiffre serait Pascal Abunde, président de l’Association des Clubs d’Élite du Cameroun (Acec) et membre du Comité exécutif de la Fecafoot, récemment intégré par Eto’o.
Cependant, cette proximité entre Abunde et le président de la Fecafoot alimente les tensions au sein des clubs. Norbert Nya, secrétaire général de l’Acec, a récemment appelé à un dialogue pour apaiser les divergences grandissantes.
Une incertitude qui fragilise les clubs
Alors que le championnat débute ce samedi, les clubs, contraints d’arborer le logo de MTN, ignorent toujours les retombées financières de cet accord. Ils ont néanmoins reçu une avance de 5 millions de FCFA chacun pour préparer la saison. Mais les critiques montent : les promesses de renouveau et de grandeur faites au football camerounais semblent de plus en plus lointaines.