Gabriel Fouda
Hier, au ministère des Sports, un épisode inattendu a retenu l’attention de nombreux observateurs du football camerounais. Plusieurs présidents de clubs réputés proches de Samuel Eto’o, président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), ont brillé par leur absence lors d’une réunion cruciale. Cette rencontre visait à défendre un plaidoyer stratégique : obtenir que les subventions destinées aux clubs soient directement versées par l’État, sans passer par des intermédiaires.
Un enjeu financier et stratégique
Ce plaidoyer représentait une avancée significative pour les clubs, souvent confrontés à des difficultés financières majeures. Un versement direct par l’État promettait non seulement davantage de transparence, mais également une allocation optimale des ressources. Pourtant, l’absence de plusieurs acteurs clés a suscité de nombreuses interrogations sur la solidité des alliances au sein de la Fecafoot et sur la cohésion autour des réformes envisagées.
Des tensions sous-jacentes ?
Pour certains analystes, cette situation pourrait traduire des tensions latentes entre Samuel Eto’o et certains dirigeants de clubs. Ces absences pourraient être perçues comme une contestation implicite de sa gestion ou de son approche réformiste. Si cette fracture venait à se confirmer, elle risquerait de freiner les initiatives destinées à moderniser la gouvernance du football au Cameroun.
Quel avenir pour le football camerounais ?
Ce couac pourrait marquer un tournant décisif. Le défi pour Samuel Eto’o est désormais de rétablir le dialogue avec les différents acteurs du football camerounais. La réussite de son mandat repose en grande partie sur sa capacité à fédérer et à mobiliser autour d’une vision commune.
Les amateurs de football camerounais attendent désormais avec impatience les prochaines décisions et orientations. Une chose est certaine : l’avenir du football national se jouera autant dans les arènes sportives que dans les coulisses des instances dirigeantes.
