Canon Sportif de Yaoundé : une gestion des recettes qui fait scandale
Le Canon Sportif de Yaoundé traverse une véritable crise après avoir investi massivement dans l’utilisation du Stade de Ngoa Ekellé pour ses matchs à domicile cette saison. Le club de Mvog Ada avait déboursé 9 millions de FCFA pour sécuriser les droits d’utilisation du stade sur 15 rencontres, dans l’objectif de maximiser le marketing sportif, attirer une large audience et obtenir un retour sur investissement significatif.
Des accords bafoués
Selon les informations recueillies par Camfoot.com, Canon avait négocié une répartition des recettes avec la FECAFOOT, en raison de son rôle d’investisseur principal dans l’organisation des matchs. L’accord stipulait une répartition des revenus comme suit :
69 % pour Canon,
16 % pour l’adversaire,
13 % pour la FECAFOOT,
1 % pour la Communauté Urbaine,
1 % pour le Trésor Public.
Cependant, lors du match contre Victoria United, qui a vu une mobilisation massive et un stade archi-comble, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Contre toute attente, la FECAFOOT, dirigée par Samuel Eto’o, a emporté toutes les recettes avant même la fin de la rencontre, sans fournir les chiffres officiels de l’affluence.
Des chiffres jugés insultants
Le lendemain, la FECAFOOT a déclaré une recette de seulement 1 200 000 FCFA, un montant qui a été perçu comme une véritable insulte par les dirigeants du club. Mathurin Ambassa, vice-président du Canon, n’a pas caché son indignation :
> « À la fin du match, les collecteurs ont emporté les recettes sans rendre compte au club qui s’est donné tant de mal pour mobiliser ses supporters. Vous voulez inventer la roue ? La FECAFOOT n’a pas commencé avec cet exécutif. Il existe une grille tarifaire depuis 2014. Si elle ne leur convient pas, qu’ils se réfèrent au ministère des Sports. Nous les respectons, qu’ils respectent aussi les présidents de clubs. »
Une rupture de confiance
Cet épisode a provoqué une grande frustration parmi les cadres du Canon, qui estiment que leurs efforts pour redynamiser l’expérience des supporters et générer des revenus pour le club sont sabotés par une gestion opaque et arbitraire de la FECAFOOT.
Alors que le Canon espérait faire de cette saison un tournant dans sa stratégie de développement, ces tensions pourraient compliquer davantage les relations déjà fragiles entre les clubs et les instances dirigeantes du football camerounais. Les supporters et dirigeants du Kpa Kum attendent désormais des réponses claires et des actions concrètes pour restaurer la transparence et la justice.