Le monde du football camerounais a été secoué cette semaine par une réunion cruciale organisée au ministère des Sports et de l’Éducation Physique (MINSEP). Cette concertation a réuni le ministre des Sports et les présidents de clubs de football professionnel pour discuter des subventions de l’État allouées à l’organisation des championnats professionnels pour la saison 2024-2025.
Des problèmes financiers au cœur des débats
Pascal Dissock, directeur général de Bamboutos FC, s’est exprimé avec fermeté à l’issue de la rencontre, mettant en lumière les frustrations et les difficultés rencontrées par les clubs.
> « Nous remercions le gouvernement pour cette initiative qui nous a permis de révéler tout ce qui était caché », a-t-il déclaré.
Malgré cette reconnaissance, Dissock a dénoncé plusieurs dysfonctionnements majeurs, notamment l’absence des retombées financières promises après la Coupe du Monde 2022 et des subventions insuffisantes. Bamboutos FC, par exemple, n’a reçu que 10 millions de FCFA sur les 48 millions annoncés pour la saison précédente. De plus, les revenus générés par les stades, bien que prometteurs, n’ont apporté que 1,18 million de FCFA versés par la FECAFOOT, un montant jugé dérisoire par les clubs.
Un appel à une réforme urgente
Face à cette situation, Pascal Dissock a plaidé pour une restructuration profonde de la gestion des subventions et des compétitions professionnelles :
> « Nous souhaitons que des décisions sérieuses soient prises, qu’on remette sur pied la Ligue professionnelle. Par le passé, il n’y avait pas de problème. Cette fois-ci, ça ne va pas. »
Selon lui, seule une gestion rigoureuse et transparente permettra de rétablir la confiance et de redynamiser le football camerounais.
Un tournant décisif pour le football national
Cette réunion a jeté les bases d’un dialogue indispensable entre les clubs et les autorités. Les présidents des clubs espèrent des réformes concrètes pour une meilleure répartition des ressources et une transparence accrue.
À l’aube de la saison 2024-2025, les décisions prises suite à cette concertation seront cruciales pour l’avenir du football professionnel camerounais. Les attentes sont élevées, et le gouvernement ainsi que les instances dirigeantes sont désormais face à leurs responsabilités.