Gabrielle Milla
Lors de la dernière réunion de concertation organisée par le ministère des Sports et de l’Éducation physique (MINSEP), les présidents de clubs camerounais ont exprimé un mécontentement unanime. Les doléances soulevées mettent en lumière des problèmes de gestion qui étouffent le développement du football national.
1. Coupe du Monde 2022 : Où sont les bénéfices ?
Les clubs dénoncent l’absence de retombées financières après la participation des Lions indomptables à la Coupe du Monde au Qatar. Pour eux, cet événement majeur aurait dû générer des fonds significatifs pour soutenir les structures locales, indispensables à la détection et à la formation des talents.
2. Recettes des matchs confisquées
Les clubs critiquent la confiscation des revenus générés par les rencontres sportives. Cette pratique, selon eux, les prive de ressources essentielles pour couvrir leurs frais opérationnels et investir dans leur développement.
3. Sponsoring : Une répartition jugée injuste
La gestion des partenariats et des sponsors est également pointée du doigt. Les dirigeants dénoncent une distribution inéquitable des quotes-parts, qui favorise certains clubs au détriment des autres.
4. Subventions promises mais jamais versées
Enfin, les présidents déplorent que les subventions gouvernementales n’atteignent pas leurs destinataires. Ce manque de financement freine leurs efforts de formation, d’encadrement des joueurs et de gestion quotidienne.
Un appel à des réformes urgentes
Ces revendications traduisent un malaise profond au sein du football camerounais. Les clubs demandent des réformes immédiates pour garantir une meilleure transparence dans la gestion des ressources et un soutien équitable à tous les acteurs.
La pression est désormais sur le MINSEP et les autorités concernées pour proposer des solutions concrètes. Le football camerounais, véritable fierté nationale, ne peut prospérer sans une refonte radicale de son modèle de gestion. La balle est dans leur camp, mais le temps presse.
