Gabrielle Milla
Au Cameroun, une enveloppe impressionnante de 350 millions de FCFA sera prélevée du budget du Premier ministère pour financer l’organisation du championnat national de football. Ce financement est censé couvrir divers besoins, notamment le paiement des arbitres, la rémunération des coordonnateurs, l’entretien des stades et d’autres charges connexes.
Cependant, un dysfonctionnement majeur attire l’attention : depuis trois ans, les arbitres dénoncent l’absence de paiements. Une situation mise en lumière par Stéphane Edzigui lors de l’émission GRAND DÉBAT sur Cam 10 Télévision. « Ce ne sont pas mes propos, ce sont les faits », a-t-il souligné, critiquant une gestion financière opaque qui aggrave les frustrations au sein du milieu sportif.
Edzigui a également salué le rôle des réseaux sociaux dans la circulation de l’information, reconnaissant leur utilité pour dénoncer des dysfonctionnements. « J’apprends beaucoup grâce aux réseaux sociaux », a-t-il ajouté, plaidant pour une plus grande transparence dans la gestion des fonds publics.
Le problème des arbitres non payés n’est pas un cas isolé, mais le reflet d’une gestion chaotique des finances allouées au sport. Si une somme aussi importante est mobilisée, pourquoi les principaux acteurs, comme les arbitres, continuent-ils de subir des arriérés de paiement ?
Cette situation met en évidence un déficit de transparence et de redevabilité dans l’utilisation des fonds publics. Alors que le football camerounais incarne un puissant symbole d’unité nationale, il est aujourd’hui terni par des scandales financiers et une méfiance croissante envers les institutions sportives.
Face à cette crise, les appels à un audit transparent se multiplient. Le gouvernement et les instances sportives doivent impérativement fournir des explications et prendre des mesures concrètes pour redresser la situation. Le football camerounais, source de fierté nationale, mérite une gestion irréprochable et respectueuse des acteurs qui en font vivre la passion.
