Gabrielle Milla
Samuel Eto’o, légende vivante du football africain et président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a récemment exprimé son désir de rejoindre le comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF), mais son ambition ne fait pas l’unanimité. Dans une déclaration acerbe, il a fustigé les procédures de son audition précédente à la CAF, qu’il a qualifiées de « simulacre de justice ».
Une quête pour la justice
Eto’o, déterminé à défendre ses droits, a vivement dénoncé le manque de transparence des processus : « Je crois que nous avons la vidéo de mon audition la dernière fois à la CAF, et c’était un simulacre, c’était un théâtre. Ce n’était rien d’autre que de l’injustice », a-t-il insisté. Pour lui, la CAF et les autres instances africaines doivent se soumettre à des principes fondamentaux d’équité, loin des manipulations politiques.
L’ancien capitaine des Lions indomptables n’accepte aucune disqualification tant qu’il n’y a pas de décision officielle. « Tant que les instances compétentes ne se sont pas prononcées, je ne suis pas condamné et je dois pouvoir être candidat », a-t-il ajouté, affirmant ainsi son droit à se présenter sans entrave.
Une vision pour le football africain
L’ambition d’Eto’o dépasse largement sa propre carrière. Son objectif est de transformer la gouvernance du football africain. « J’ai dit au président Motsepe : il est bon et beau d’avoir un Samuel Eto’o qui essaie de bousculer les mentalités dans votre comité exécutif », a-t-il déclaré, soulignant sa volonté de faire évoluer les pratiques internes de la CAF.
Il reconnaît toutefois les nombreux obstacles politiques qui risquent de freiner son élan. « Nous aimons notre continent et nous prônons que les choses soient faites politiquement d’une certaine façon, mais les règles de base doivent être respectées », a-t-il martelé, pointant du doigt les manœuvres visant à le marginaliser.
Une détermination inébranlable
Malgré les attaques et les défis, Eto’o garde confiance en sa cause. « Nous avons assez d’éléments pour prouver notre innocence », a-t-il affirmé avec conviction, certain que la vérité finira par triompher. Pour lui, cette candidature n’est pas simplement un combat personnel, mais un appel à une gouvernance plus transparente et équitable du football africain.
Conclusion : un tournant pour le football africain
La candidature de Samuel Eto’o à la CAF pourrait bien marquer un tournant décisif pour le football africain. En dénonçant les dysfonctionnements internes et en plaidant pour une réforme radicale, Eto’o incarne une voix de révolte et d’espoir pour le sport sur le continent. Reste à savoir si sa détermination suffira à surmonter les obstacles politiques et institutionnels.
