Pour le consultant Pierre Blériot Nyemeck, la renaissance du football camerounais passe par une gestion professionnelle et structurée de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Selon lui, il est impératif de confier cette institution à un véritable gestionnaire, capable de mettre fin aux approximations actuelles.
« Il faut donner la gestion de la Fecafoot à un gestionnaire. Ce n’est pas parce que tu sais jouer au ballon que tu peux gérer cette institution », a-t-il déclaré, pointant du doigt l’amateurisme qui, selon lui, freine le développement du football au Cameroun.
Nyemeck déplore les tentatives répétées de « bricolage » : « On dit tout le temps qu’il va essayer, mais ça ne fonctionne pas », a-t-il regretté. Pour lui, le football camerounais souffre d’une mauvaise répartition des rôles et d’un conflit d’intérêts, notamment entre la Fecafoot et le ministère des Sports.
« Lorsque Samuel Eto’o est arrivé à la tête de la Fecafoot, il n’a pas compris qu’une partie des ressources du football sert à alimenter le ministère des Sports. Or, Eto’o veut tout contrôler, et cela dérange certains, notamment Mouelle Kombi », a affirmé Nyemeck, dénonçant des luttes d’influence qui nuisent au fonctionnement de la fédération.
Enfin, le consultant conclut en affirmant que les dirigeants actuels, que ce soit au sein de la Fecafoot ou au ministère des Sports, ne disposent pas des compétences nécessaires pour gérer efficacement le football camerounais. Un appel clair à une réforme profonde de la gouvernance sportive dans le pays.