Ernest Obama, journaliste et analyste sportif de renom, soulève une question pertinente qui alimente le débat dans le monde du football camerounais.
Selon lui, la situation actuelle de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) pourrait être transformée grâce à une réforme structurelle ambitieuse : convertir le président de la Fecafoot en ministre délégué au football. Une telle proposition pourrait-elle redéfinir la gestion du football au Cameroun ?
Dans un contexte marqué par des tensions entre les institutions sportives et le gouvernement, Ernest Obama estime qu’une telle initiative faciliterait une meilleure organisation et un rapprochement nécessaire entre le football national et les pouvoirs publics. Ce statut ministériel pourrait, selon lui, renforcer les négociations, les financements et les décisions administratives, tout en garantissant une plus grande cohésion entre les instances sportives et les structures étatiques.
Ce changement de paradigme permettrait également de mieux gérer des problèmes chroniques, tels que les conflits internes, les défis financiers et la formation des jeunes talents. En renforçant l’autorité de la Fecafoot et en accentuant le développement du football à tous les niveaux, cette réforme pourrait apporter des solutions structurelles au football camerounais.
Cependant, cette proposition soulève des questions majeures, notamment celle de l’indépendance des instances sportives. Risque-t-on de politiser davantage le sport ? Les partisans d’un football autonome pourraient s’opposer à une telle organisation.
Malgré ces interrogations, cette suggestion reflète une volonté claire de moderniser et de structurer le football au Cameroun. Reste à trouver un équilibre entre l’autonomie sportive et l’intervention gouvernementale pour redonner au football camerounais sa place parmi les meilleurs du continent.