La Panthère Sportive du Ndé, l’un des clubs emblématiques du football camerounais, traverse une crise profonde qui met en péril sa saison en Elite One. Après quatre journées de championnat, les joueurs, jusque-là silencieux, ont décidé de briser leur réserve pour dénoncer des conditions devenues insoutenables.
Dans une note collective datée du 12 décembre et adressée au président Gelis Djapom, 21 joueurs, avec à leur tête le capitaine Jacques Nguemaleu, ont exprimé leur ras-le-bol. Les primes de signature et les salaires des mois de septembre à décembre restent impayés, une situation qu’ils qualifient de « violation manifeste » des obligations légales de leur employeur. Fixant un ultimatum au 21 décembre 2024, ils préviennent : « À défaut, nous cesserons nos activités et saisirons qui de droit. »
Cette revendication intervient pourtant au lendemain d’une éclatante victoire face au champion en titre, Victoria United, un exploit qui témoigne du professionnalisme des joueurs malgré leurs difficultés financières. Mais jusqu’où pourront-ils tenir dans ces conditions ?
À la veille de leur prochain match contre Yong Sport Academy, prévu ce dimanche au stade de Bamendzi, l’incertitude règne. Les joueurs se déplaceront-ils ou boycotteront-ils la rencontre ? L’absence de réaction claire de la direction exacerbe les spéculations, laissant craindre des conséquences désastreuses pour le club.
Les supporters, inquiets, appellent à une réaction immédiate. Sans une gestion plus rigoureuse et le règlement des arriérés, la Panthère risque de perdre bien plus qu’un match : sa cohésion, sa crédibilité, et peut-être même sa place dans l’élite du football camerounais.
Le duel face à Yong Sport Academy pourrait être le point de bascule, mais avant cela, la direction doit montrer qu’elle est capable de redresser la barre. L’avenir de la Panthère repose désormais sur des décisions rapides et responsables.