Depuis trois ans, tous les entraîneurs nommés par l’actuel président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) ont échoué dans leurs missions, des sélections U17, U20, et U23 jusqu’aux équipes A’ hommes et femmes. Ces échecs répétés ont plongé le football camerounais dans une crise de résultats, suscitant la frustration des supporters et des interrogations sur la gouvernance fédérale.
Un Bilan Accablant
Les sélections nationales, autrefois fierté du Cameroun, peinent à briller sur la scène internationale. Les échecs s’accumulent : éliminations précoces, absence de titres, et incapacité à révéler de nouveaux talents. Ces contreperformances mettent en lumière les limites des choix stratégiques opérés par la FECAFOOT, notamment en ce qui concerne les nominations d’entraîneurs.
Marc Brys, l’Exception Inspirante
Dans ce paysage sombre, l’entraîneur belge Marc Brys fait figure d’exception. Nommé non pas par la FECAFOOT mais par le Ministre des Sports et de l’Éducation Physique, il a su redonner espoir aux Lions Indomptables seniors. Malgré un manque de soutien actif de la fédération, Brys a prouvé qu’une gestion efficace et rigoureuse pouvait porter ses fruits. Son succès soulève la question : faut-il confier la gestion des équipes nationales à l’État ?
Un Appel à l’Intervention Étatique
Face à la défaillance de la FECAFOOT, de nombreux observateurs plaident pour une reprise en main par l’État. L’expérience de Marc Brys montre qu’une gestion sous tutelle ministérielle peut produire des résultats concrets. Cependant, cette option comporte des défis majeurs :
Centralisation des décisions : L’État devra établir des structures efficaces pour éviter une gestion bureaucratique.
Professionnalisation : Seuls des acteurs compétents et expérimentés pourront relever le niveau.
Collaboration institutionnelle : Une gestion partagée avec la FECAFOOT nécessitera un cadre de coopération clair pour éviter les tensions.
L’Heure de la Réforme
Le football camerounais est à un tournant. Les échecs successifs des sélections nationales ne sont pas une fatalité, mais le reflet d’une gestion défaillante. Qu’il s’agisse d’une reprise par l’État ou d’une réorganisation interne à la FECAFOOT, une réforme profonde s’impose.
L’objectif est clair : restaurer la gloire des Lions Indomptables et raviver la flamme du football camerounais. Il revient aux dirigeants de faire preuve de responsabilité pour redonner à une nation passionnée sa fierté sportive.