La nouvelle loi des Finances bouleverse les équilibres au sein du sport camerounais. Désormais, la gestion financière des sélections nationales n’est plus du ressort des fédérations, y compris la puissante Fecafoot.
Ce tournant décisif, inscrit dans la loi promulguée le 31 décembre dernier par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, accorde au ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep) le contrôle exclusif des fonds destinés aux compétitions internationales. L’article 171 de la circulaire précise que les fédérations exprimeront leurs besoins, mais le Minsep aura le dernier mot sur leur gestion.
Ce changement est perçu comme une victoire symbolique de Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports, face à Samuel Eto’o, président de la Fecafoot. Toutefois, des zones d’ombre subsistent : le décret présidentiel de 2014 sur la gestion administrative des sélections, qui pourrait exempter la Fecafoot de cette nouvelle réglementation, n’a pas été officiellement abrogé. Le débat reste ouvert, mais une chose est sûre : les cartes du pouvoir dans le sport camerounais viennent d’être redistribuées.