Le week-end dernier, la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a diffusé sur sa page Facebook un match d’Elite Two opposant Apejes à Yafoot. Une initiative qui, loin d’être acclamée comme une innovation, suscite de vives critiques.
En lieu et place du diffuseur officiel tant promis lors des campagnes, la Fecafoot semble avoir trouvé refuge sur Facebook, via sa plateforme Fecafoot TV. Une manœuvre qui traduit, selon certains observateurs, l’échec de l’exécutif dirigé par Samuel Eto’o à concrétiser ses engagements.
Pour le journaliste Alain Dénis Ikoul, cette diffusion n’est rien de moins qu’un aveu d’incompétence. « Trois ans après, on nous propose un live filmé avec un téléphone bas de gamme, comme si cela pouvait remplacer un partenariat avec un diffuseur professionnel », déplore-t-il.
Ikoul souligne l’ironie de voir des Camerounais applaudir cette démarche, ignorant les fondements du football professionnel, qui repose sur les droits télévisuels. « Comment exiger des clubs de respecter leurs engagements financiers quand leur vitrine est offerte gratuitement au public sur Facebook ? » s’indigne-t-il.
En conclusion, Ikoul appelle la Fecafoot à sortir de cette impasse et à tenir ses promesses, car le football camerounais ne saurait prospérer sans une gouvernance solide et des diffuseurs crédibles.