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Fécafoot et le casse-tête des infrastructures : les clubs livrés à eux-mêmes:

Fécafoot et le casse-tête des infrastructures : les clubs livrés à eux-mêmes:

 

Coup de tonnerre dans le milieu du football camerounais. Par un communiqué inattendu, le Secrétaire général de la Fécafoot, Isaac Mandong, a sommé les présidents de clubs de trouver leurs propres stades pour accueillir leurs matchs à domicile. Une décision qui découle des tensions persistantes entre la Fécafoot et l’Onies, dirigée par Joseph Antoine Bell, sur l’utilisation des infrastructures sportives. Cette crise intervient à un moment critique, juste après la 6e journée en Elite One et la 4e en Elite Two.

Face à ces désaccords, la 5e journée de l’Elite Two a dû être programmée sur des sites alternatifs, à Odza et Mbankomo. Le problème des infrastructures, devenu récurrent ces dernières saisons, avait déjà impacté l’organisation des derniers interpoules. En cause : des tarifs jugés prohibitifs imposés par l’Onies. Les clubs, déçus par l’absence d’une concertation préalable avec la Fécafoot de Samuel Eto’o, avaient pourtant insisté sur la nécessité d’un dialogue avant le début de la saison. Comme l’a souligné Nya Norbert, Secrétaire général de l’ACEC, l’appel à des discussions sur des aspects clés, tels que la billetterie, est resté sans suite.

Pour Ernest Onana, supporter de l’AS Fortuna et professionnel du marketing, la situation est révélatrice des failles structurelles du football camerounais :

> « Je suis abasourdi par cette décision de la Fécafoot. On impose les faits accomplis aux clubs, alors que ces problèmes auraient dû être réglés avant le début de la saison. Si l’instance dirigeante elle-même n’a pas pu trouver un accord avec l’Onies, comment les clubs le pourraient-ils ? Cela traduit un manque de vision flagrant, tout en exposant la faiblesse structurelle de nos équipes. C’est aberrant qu’en 2025, des clubs emblématiques comme Canon ou Tonnerre n’aient toujours pas leurs propres infrastructures. Cette situation ternit l’image de notre football et éloigne potentiels sponsors et investisseurs. »

Pour lui, malgré cette déconvenue, des solutions restent envisageables :

> « Il est impératif de tenir des discussions franches en début de saison avec toutes les parties concernées. Cela permettrait de garantir une base solide pour une bonne organisation. Par ailleurs, les clubs doivent travailler activement à mobiliser leurs supporters. Cette crise, bien qu’inquiétante, pourrait servir de point de départ pour une meilleure structuration du football camerounais. »

Un nouveau défi qui met en lumière les urgences à résoudre si le football national espère retrouver son lustre d’antan.

 

 

Written by Benoît Mimbe

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