Gabrielle Milla
Rien ne va plus pour André Onana. Le gardien de Manchester United traverse une sale période, et ses deux grosses bourdes face à l’Olympique Lyonnais, en quart de finale aller de Ligue Europa, n’ont fait qu’aggraver son cas. Résultat : sa place de titulaire est clairement en danger. Et les propos de son coach, Ruben Amorim, n’ont rien fait pour le rassurer.
Pourtant, le match avait bien tourné pour les Red Devils. Grâce à un but tardif de Joshua Zirkzee à la 88e minute, ils pensaient repartir de Lyon avec un précieux succès. Mais voilà, dans les dernières secondes, Onana a de nouveau craqué. Déjà fautif sur le premier but de Thiago Almada, il a ensuite complètement raté sa sortie et offert l’égalisation à Rayan Cherki. Une fin de match cauchemardesque qui a relancé l’OL dans la course.
Et ces erreurs arrivent au pire moment. L’ambiance autour du Camerounais est déjà tendue après une embrouille musclée avec Nemanja Matic, son ancien coéquipier. Onana avait lâché que United était « bien meilleur » que Lyon, ce qui a fait sortir Matic de ses gonds. Le Serbe n’a pas mâché ses mots : « l’un des pires gardiens de l’histoire du club », rien que ça.
Après le match, Ruben Amorim a tenté de rester mesuré, mais son inquiétude était palpable :
« Ça peut arriver… Mais on a besoin de résultats. »
Le coach portugais a aussi évoqué la tension causée par la polémique avec Matic :
« Je ne sais pas si ça a pesé, mais il faut tout prendre en compte. Le mieux, c’est de revoir chaque action d’André tranquillement. »
Mais c’est une autre phrase qui a mis la puce à l’oreille :
« On a un match pour tout changer. »
Un message clair ? Onana pourrait bien perdre sa place si sa prestation au retour ne convainc pas. Amorim a tout de même voulu calmer le jeu sur l’état d’esprit du vestiaire :
« J’ai senti que tout le monde était calme… et c’est plutôt bon signe. »
Mais à ce stade de la compétition, United n’a plus le droit à l’erreur. Et pour Onana, ce match retour risque de peser bien plus lourd qu’un simple 90 minutes de foot. Il va devoir se ressaisir vite s’il veut garder sa place entre les poteaux. Jeudi prochain, c’est peut-être sa dernière chance.
