Benoît Mimbe
Malgré un mot d’ordre de grève lancé par l’Association camerounaise des arbitres de football (ACAF), plusieurs arbitres ont répondu présents sur les terrains pour la suite de la 20e journée du championnat d’Élite One. À Bonamoussadi, la rencontre entre l’Aigle Royal du Moungo et Coton Sport de Garoua se déroule normalement, en dépit de l’appel au “sifflet mort” censé marquer un arrêt collectif.
Ce mot d’ordre visait à protester contre le non-paiement des indemnités accumulées depuis plus de trois saisons, dont le montant approche les 300 millions de Fcfa. Pourtant, sur le terrain, les sifflets ont retenti comme si de rien n’était.
Ce revirement provoque l’incompréhension de certains supporters. « Les arbitres qui ont ignoré l’appel de l’association ne devraient plus se plaindre. Ils vont à l’encontre de la ligne tracée par leur président », s’indigne un fan d’un club d’Élite. D’autres, comme Idriss Onana, adoptent un ton plus nuancé : « Chacun est libre. Peut-être qu’ils ont été payés ou qu’on leur a promis quelque chose. »
Même constat à Melong, où les officiels ont assuré la tenue du match entre Stade Renard et Colombe. Et la deuxième affiche prévue à Bonamoussadi devrait elle aussi se jouer sans accroc.
Malgré la colère justifiée des hommes en noir, le mot d’ordre de grève a visiblement perdu son écho. Le malaise, lui, reste entier.
