🎙️ Marius Ndjigi (Membre de l’ACAF) :
« On évoque souvent les primes d’arbitrage comme s’il s’agissait de sommes faramineuses. Mais la réalité est tout autre. Aujourd’hui, au Cameroun, un arbitre de première division officiant dans sa propre ville perçoit une prime de match de seulement 30 000 FCFA. En deuxième division, ce montant chute à 20 000 FCFA. Et sur ces maigres sommes, 2 000 FCFA sont systématiquement prélevés pour la cotisation à l’ACAF. Le plus alarmant, c’est que même ces montants dérisoires peinent à être versés.
J’ai moi-même arbitré à l’époque de la LFPC. Je me souviens de mes déplacements de Douala à Garoua : on nous octroyait 250 000 FCFA, couvrant transport, hébergement pour deux nuits, et prime de match – et tout cela était payé, parfois, trois jours avant le voyage. Aujourd’hui, pour le même trajet, un arbitre ne reçoit même pas la moitié de ce montant, tous frais confondus. »


