La présidence de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) pourrait bientôt connaître une nouvelle page de son histoire. Alors que Samuel Eto’o, en poste depuis 2021, fait face à une multiplication de critiques concernant sa gestion, trois personnalités issues de différents horizons du football camerounais ont officiellement manifesté leur volonté de briguer la présidence de l’institution.
Le premier à déclarer ses ambitions est Gilles Christian Gnize, expert en marketing sportif reconnu dans le pays. Selon lui, la gestion actuelle pèche par un manque de stratégie commerciale et médiatique adaptée aux enjeux modernes. Il estime que le football camerounais, riche de son histoire et de ses talents, souffre d’une sous-exploitation de son image. Sa promesse : insuffler une dynamique nouvelle, orientée vers la professionnalisation de la communication et la valorisation du potentiel économique du football national.
De son côté, Simon Ngoon Mbeleck, arbitre chevronné et respecté, met en avant les lacunes constatées dans l’organisation des compétitions et la formation des arbitres. Il plaide pour une gouvernance plus transparente et crédible, qui redonne confiance aux acteurs de terrain. Pour lui, le retour à l’intégrité et au respect des règles est indispensable pour restaurer l’image de la Fecafoot, souvent éclaboussée par des polémiques.
Enfin, Georges Kalgong, dirigeant de club et figure connue des milieux footballistiques, veut défendre en priorité les intérêts des clubs et des joueurs. Selon lui, ces derniers sont trop souvent relégués au second plan dans les grandes décisions de la fédération. Son projet s’appuie sur une gouvernance plus inclusive, où les clubs bénéficieront d’une meilleure représentativité et d’un rôle accru dans l’élaboration des politiques sportives.
Avec ces trois profils différents — un marketeur, un arbitre et un dirigeant de club — mais unis par la volonté de transformer la gestion du football camerounais, l’élection à venir à la Fecafoot promet d’être l’une des plus disputées de ces dernières années. Les regards des supporters, des observateurs et de toute la famille du football camerounais seront tournés vers ce scrutin qui pourrait marquer un tournant décisif dans l’avenir de la discipline au Cameroun.


