David Essomba
Pour la neuvième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 face à l’Île Maurice, un visage bien connu fera son grand retour auprès des Lions indomptables : celui de Samuel Eto’o.
Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) accompagnera officiellement l’équipe nationale, une première depuis la CAN 2024. Mais derrière cette annonce, une question brûlante agite les esprits : l’ancien capitaine emblématique aura-t-il accès au vestiaire de Marc Brys ?
Depuis la nomination du technicien belge, Samuel Eto’o n’avait jamais voyagé avec la sélection. Suspendu six mois par la FIFA pour des raisons disciplinaires — une sanction levée en mars dernier —, il s’était volontairement tenu à l’écart, notamment lors des précédents déplacements à Marrakech et au Cap-Vert.
Cette fois, le contexte est tout autre. D’après un communiqué de la Fédération mauricienne de football, Samuel Eto’o dirigera lui-même la délégation camerounaise, forte d’environ 80 membres. Une présence à la fois officielle et hautement symbolique, dans un climat où les tensions entre la Fecafoot et le staff technique n’ont cessé de nourrir les débats.
Mais la question du vestiaire reste sensible. Le contrat de Marc Brys stipule clairement qu’aucune personne extérieure ne peut y entrer sans son autorisation — une clause inédite dans le football camerounais, qui concentre aujourd’hui toutes les attentions.
À la veille de ce match crucial, l’enjeu dépasse le simple cadre sportif. Ce déplacement à l’île Maurice pourrait bien révéler la nature du rapport de force entre un président charismatique, décidé à reprendre la main, et un sélectionneur belge déterminé à préserver son autorité. Le match des Lions pourrait bien commencer… avant même le coup d’envoi.
